1848 |
En marge de la "Nouvelle Gazette rhénane", l'activité de Marx-Engels au jour le jour...
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n°225, 18 février 1849
Mulheim-sur-le-Rhin, le 11février (avec du retard).
Aujourd'hui a eu lieu un banquet démocratique organisé par l'Union ouvrière. Des membres de l'Association démocratique et ouvrière de Cologne étaient invités. Musique de chambre et chants alternèrent avec des toasts qui se transformèrent en assez longs discours.
Bengel, président de l'Union ouvrière locale, développa dans un exposé assez long une comparaison entre le présent et le passé. Lucas porta un toast aux convives, spécialement à ceux qui, comme le rédacteur en chef de la Nouvelle Gazette rhénane, Karl Marx, présent au banquet, avaient soutenu, en actes et en paroles les droits de la classe ouvrière, et ce bien avant la révolution de février. Schapper fit applaudir la « république démocratique ». Karl Marx parla de la participation des travailleurs allemands aux luttes en France, en Angleterre, en Belgique et en Suisse. Il porta un toast à Gladbach, un des rares ententistes qui représente réellement les intérêts du peuple. Friedrich Engels porta un toast à la Hongrie et à Kossuth. Ott de Worringen parla du libéralisme constitutionnel, ainsi que de l'aristocratie et de la démocratie, Fischbach de la misère du peuple et des moyens de la soulager; Gladbach jeta un coup d'œil rétrospectif sur l'Assemblée nationale dissoute et, dans un exposé vigoureux, critiqua ses faiblesses, son indécision et son manque de sens révolutionnaire. Krahe parla pour finir de la devise de la révolution de février : » Liberté, égalité, fraternité ».
Le premier banquet démocratique de la province rhénane a tellement plu qu'il sera sûrement imité.
Notes
Texte surligné : en français dans le texte.
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