1948 |
Tract signé SYNDICAT DEMOCRATIQUE RENAULT |
HALTE A LA REPRESSION
21 juillet 1948
Les journaux à grand tirage n'ont consacré que quelques lignes, passées inaperçues de leurs lecteurs la plupart du temps, à la répression policière contre les camps de travailleurs annamites. Cependant, plus de 300 arrestations, menées simultanément dans tous les camps avec une grande brutalité, ne sont que le premier acte d'un véritable assassinat : DEPORTES EN INDOCHINE, CES TRAVAILLEURS SERONT PARQUES DANS DES "CAMPS DE LA MORT".
Or, ces ouvriers, emmenés d'Indochine en France en 1939 pour être utilisés à la guerre, ont prouvé, dans toutes les circonstances, leur solidarité avec les travailleurs français, aussi bien sous l'occupation qu'après.
Les autorités pensent profiter de la période des vacances pour que ces actes de barbarie passent inaperçus.
Mais en exprimant hautement notre réprobation pour ces actes, nous montrerons que nous ne sommes pas disposés à nous laisser submerger par la barbarie capitaliste qui déferle actuellement sur tous les pays.
Avant la guerre, nous ne laissions passer aucun acte de répression du gouvernement sans protester. Nous ne croyons pas que les années de guerre et d'occupation aient détruit dans la classe ouvrière française les élans de générosité et de solidarité qui furent à juste titre sa fierté et sa raison d'être.
HALTE A LA REPRESSION
21 juillet 1948