1925 |
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Vers le capitalisme ou vers le socialisme ?
Août-septembre 1925
Chapitre Trois
Les coefficients de comparaison de l'économie mondiale
Il ne faut pas se représenter l'équilibre dynamique de l'économie soviétique comme l'équilibre d'un tout séparé et se suffisant à soi-même. Au contraire, la mesure dans laquelle notre économie intérieure sera maintenue par les effets de l'importation et de l'exportation, augmentera, au fur et à mesure que nous avancerons. Il faut examiner ce phénomène à fond et en tirer toutes les conclusions. La relation de dépendance entre les éléments de notre économie intérieure tels que prix, qualité de la marchandise, etc. et les éléments correspondant de l'économie mondiale sera d'autant plus directe et apparente que nous serons plus étroitement inclus dans le système international de la division du travail.
Jusqu'à aujourd'hui nous développons notre industrie en prenant comme point de repère dans le passé son niveau d'avant-guerre. Pour la comparaison et l'établissement de la valeur de la production nous utilisons les prix des catalogues de 1913. Mais la période de reconstruction, où une telle comparaison — d'ailleurs très imparfaite — était à sa place, touche à sa fin, et toute la question de l'évaluation comparative du développement de notre économie est en train de passer sur un plan nouveau. Dorénavant, nous serons obligés de savoir à tout moment combien notre production, au point de vue de la quantité, de la qualité et du prix, reste en arrière de la production européenne ou de la production mondiale. La clôture de la période de reconstruction nous permettra de mettre définitivement de côté nos propres catalogues de 1913 et de nous armer des catalogues des maisons de commerce allemandes, anglaises, américaines et autres. Il faudra que nous concentrions notre attention sur de nouveaux index, qui exprimeront — pour la qualité aussi bien que pour la quantité — la comparaison de notre production avec celle du marché mondial. Seules ces nouvelles mesures comparatives, ces coefficients de comparaison, ajustées non plus à la mesure de l'Etat mais à celle du monde, permettront dans l'avenir de caractériser chaque étape du processus qu'exprime la formule de Lénine : «lequel battra l'autre ?».
Au milieu des antagonismes de l'économie et de la politique mondiale, l'allure de notre progression, c'est-à-dire l'allure de la croissance quantitative et qualitative du travail effectué a une importance décisive.
Pour l'instant, notre état arriéré et notre pauvreté sont un fait incontestable que nous ne discutons pas mais sur lequel nous insistons au contraire à tout moment. Des confrontations systématiques avec l'économie mondiale ne peuvent donc donner à ce fait qu'une expression statistique. Ne courons-nous pas le danger, justement dans la prochaine période où nous n'aurons pas encore pris l'essor nécessaire, de nous voir écrasés par la colossale supériorité des ressources du marché mondial ? Si on pose ainsi la question, il ne peut pas y avoir de réponse absolue, à plus forte raison, de réponse statistique, de même qu'il ne peut pas y avoir de réponse par exemple à la question de savoir si les tendances de formes» capitalistes» (tendances «koulak») ne renferment pas le danger d'entraîner avec elles le paysan moyen, de paralyser l'action du prolétariat sur le village et de susciter à la construction socialiste des obstacles politiques. C'est de la même manière qu'on ne peut pas donner de réponse catégorique à la question suivante ; le capitalisme réussira-t-il — au cas où sa stabilisation momentanée et extrêmement relative serait durable — à mobiliser contre nous des forces armées sérieuses et à mettre un frein à notre essor économique par une nouvelle guerre ?
On ne peut pas répondre à ces questions par des «pronostics passifs». Il s'agit ici d'une lutte, où la valeur de l'activité, de la tactique, de l'énergie etc., jouent un rôle énorme, et parfois décisif. L'examen de ces questions n'est pas la tâche que nous nous proposons ; nous essayons ici de fixer les tendances intérieures du développement économique, en faisant autant que possible abstraction des autres facteurs.
En tout cas, à la question : le marché mondial est-il capable de nous écraser rien que par sa supériorité économique ? Nous devons répondre ceci : nous ne sommes pas tout à fait désarmés en face du marché mondial ; notre économie est protégée par certaines institutions de l'Etat, qui emploie un vaste système de protectionnisme socialiste. Mais quelle est leur efficacité ? L'histoire du développement capitaliste peut nous renseigner à ce sujet. Pendant de longues périodes l'Allemagne ou les Etats-Unis, au point de vue de l'industrie, sont restées en retard sur l'Angleterre, à une distance qui pouvait paraître infranchissable. L'exploitation de circonstances naturelles et historiques a permis par la suite à ces pays arriérés de rattraper le pays avancé et même de le dépasser. Les frontières de l'Etat, la puissance de l'Etat, le système douanier, furent des facteurs puissants dans l'histoire du développement capitaliste. Cette caractéristique est valable dans une plus grande mesure encore pour un pays socialiste. Un système de protectionnisme socialiste très précis, persévérant et souple est pour nous d'autant plus important, que nos relations avec le marché capitaliste deviendront plus étendues et compliqués.
Cependant, il va de soi que le protectionnisme, dont l'expression la plus haute est représentée par le monopole du commerce extérieur, n'est pas tout-puissant. Il peut régler l'affluence des marchandises capitalistes, et la régler selon les besoins de la production et de la consommation intérieures. Par ce moyen, le protectionnisme est à même d'assurer à l'industrie socialiste les délais nécessaires au relèvement de son niveau de production. Sans le monopole de commerce extérieur notre processus de reconstruction serait impossible. Mais, d'autre part, seuls les résultats obtenus dans la production nous permettent de conserver le protectionnisme socialiste. De même, dans l'avenir, le monopole du commerce extérieur, bien qu'il puisse préserver l'industrie intérieure de secousses externes auxquelles elle ne peut pas encore tenir tête, ne peut cependant évidemment pas remplacer le développement de l'industrie elle-même. Ce développement doit être, dès à présent, calculé avec les coefficients du marché mondial.
Notre comparaison avec le niveau d'avant-guerre n'a été faite qu'au point de vue de la quantité et du prix. Le produit n'est pas considéré selon sa composition, mais selon sa dénomination, ce qui est naturellement une erreur . Les coefficients de production comparative doivent aussi comprendre la qualité. Sans quoi, ils deviennent forcément la source ou l'instrument d'illusions envers soi-même. Nous possédons à cet égard quelque expérience en ce qui concerne une baisse des prix accompagnée dans certains cas d'abaissement de la qualité. A qualité égale pour une même marchandise, chez nous et à l'étranger, le coefficient de comparaison sera calculé d'après les prix de revient. Si ce sont les prix de revient qui sont les mêmes, on le calculera d'après la différence de qualité. Si les prix de revient et la qualité sont inégaux une évaluation combinée de l'un et de l'autre sera finalement nécessaire. L'établissement du prix de revient incombe au calcul de la production. La plupart du temps, on ne peut déterminer la qualité de la marchandise qu'à l'aide de plusieurs mesures. L'ampoule électrique est un exemple classique pour cela, on mesure sa qualité selon la durée de son éclairage, selon la quantité d'énergie qu'elle use par bougie, selon la régularité de la distribution de lumière, etc. [*]
La fixation de normes techniques déterminées et de standards de production, entre autres du standard «qualitatif», facilite beaucoup la mise au point des coefficients de comparaison. Le rapport de notre standard aux standards du marché mondial sera pour chaque période donnée une grandeur fixe. Il suffira de savoir si notre produit correspond au standard établi. En ce qui concerne les comparaisons de valeur, cette question sera, avec le rapport qualitatif établi, résolu d'une façon extrêmement simple. Le coefficient combiné résulte d'une simple multiplication. Si, par exemple, une marchandise est deux fois plus mauvaise que la même marchandise étrangère et une fois et demi plus chère, le coefficient de comparaison : 1/3. Il se peut que nous ne connaissions pas les prix de revient étranger ; mais c'est pratiquement d'importance secondaire. Il suffit que nous connaissions le prix : et il est imprimé dans des catalogues. La différence entre le prix de revient et le prix de vente s'appelle profit. La diminution de nos prix de revient nous permettra d'égaler les prix du marché mondial, indépendamment des prix de revient étrangers. Telle est la base du problème qui nous est posé pour la prochaine période. A cette période succédera — pas de sitôt, il est vrai — la troisième période, dont la tâche sera de vaincre la production capitaliste sur le marché mondial par les produits de l'économie socialiste.
On objecte parfois que le nombre des marchandises est par trop grand et que le perfectionnement du travail des coefficients de comparaison représente une tâche qui «dépasse les forces». A ceci on peut répondre de deux manières. D'abord toutes les marchandises existantes sont vérifiées, sont portées dans des livres et des catalogues, et malgré les nombreuses marchandises, ce travail ne contient rien qui dépasse les forces. En second lieu, on peut d'abord se borner aux articles les plus importants se consommant en masse et aux marchandises qui servent pour ainsi dire de clé à chaque production différente en supposant que les autres marchandises ont dans le système d'évaluation comparative une position intermédiaire.
Une autre objection consiste à nous opposer la difficulté qu'il y a à mesurer ou même simplement à définir la qualité. En effet, qu'est-ce donc que la qualité de la cotonnade ? Sa résistance, le contenu en coton de chaque archine carré, la fraîcheur de la couleur ou l'attraction pour l'œil ? Il est incontestable que la caractérisation de la qualité est très difficile à établir pour la plupart des marchandises. Néanmoins, la tâche n'est nullement insoluble. Mais avant tout, il ne faut pas l'aborder avec des mesures absolues ou abstraites. Pour ce qui est de la cotonnade destinée au marché ouvrier et paysan, il y aura à considérer en premier lieu la solidité du tissu, en second lieu la résistance de la teinture. Si on mesure ces deux données — et ceci est très possible avec des méthodes rigoureusement objectives — on obtient la caractéristique fondamentale de la qualité, exprimée par des chiffres. Il est encore plus facile de donner un coefficient de comparaison exact, c'est-à-dire exprimé par des chiffres, de notre charrue, de notre machine à battre le blé, de notre tracteur et des mêmes machines de production américaine. Cette question aura dans les prochaines années le même rôle pour l'agriculture que celle du renouvellement du capital de base a pour l'industrie. Dans la vente d'un cheval ou d'une vache, le paysan lui-même fixe — et cela avec une exactitude étonnante — les «coefficients «nécessaire. Mais pour l'achat d'une machine, il est presque sans secours. Ayant été roulé dans l'achat d'une roue motrice, il communique à son voisin la peur de l'achat des machines. Il faut parvenir à ce que le paysan sache exactement quelle machine il achète.
La machine à battre soviétique devra avoir son «passeport» de marchandises sur lequel s'appuiera le coefficient de comparaison. Le paysan verra clair dans ce qu'il achète, et l'Etat verra clair dans le rapport de notre production avec la production américaine [1].
L'idée des coefficients de comparaison qui, à première vue, peut paraître abstraite et presque un «fruit du tapis vert», est en réalité profondément enracinée dans la vie et ressort pour ainsi dire de toutes les circonstances économiques et même de tous les pores des relations quotidiennes. Nos coefficients de comparaison d'alors, eux aussi, calculés selon la situation d'avant-guerre, ne provenaient pas seulement de connaissances théoriques, mais aussi des besoins de la vie quotidienne. Le consommateur quelconque qui n'a pas connaissance des tableaux statistiques et des courbes des prix utilise le souvenir de ses frais de consommation aussi bien de la sienne propre que celle de sa famille. Le tableau statistique parle d'un certain pourcentage du niveau d'avant-guerre qui est calculé presque exclusivement du point de vue quantitatif, mais la mémoire du consommateur ajoute : «en temps de paix» (c'est-à-dire avant la guerre impérialiste) des chaussures coûtaient tant et tant de roubles et pouvaient être portées tant et tant de mois. Chaque fois qu'il achète des chaussures, le consommateur fait pour lui le calcul du coefficient de comparaison. Tous les autres acheteurs font la même opération, y compris le trust des marchands de cuir qui achète des machines de Voronéjo ou ou Kiev, et la paysanne qui achète trois archines de cotonnade au marché hebdomadaire. La différence ne consiste que dans le fait que le trust fait ses comparaisons au moyen de catalogues et de livres de bureau, tandis que la paysanne fait la sienne selon son souvenir. Et il faut bien en convenir, les coefficients de comparaison de la paysanne, fondés sur l'expérience immédiate de la vie, sont beaucoup plus réels que les coefficients du trust, qui sont faits en hâte, presque toujours sans considération de la qualité, et parfois même d'une façon tendancieuse. Quoi qu'il en soit, les constatations statistiques, les analyses économiques et le travail quotidien de la mémoire du consommateur trouvent, ensemble, leur point de départ dans les possibilités que leur offrait l'économie d'avant-guerre.
Cette curieuse limitation nationale qui cherchait la comparaison dans le passé national, approche de sa fin. Nos relations avec le marché mondial suffisent déjà maintenant à nous obliger à chaque pas à comparer notre marchandise étrangère. Et à mesure que les anciennes comparaisons disparaissent (car le souvenir des produits d'avant-guerre disparaît de plus en plus de la mémoire, surtout dans la jeune génération) — les nouvelles comparaisons deviennent de plus en plus nettes parce qu'elles ne se fondent pas sur les souvenirs, mais sur les fruits concrets d'aujourd'hui. Les représentants commerciaux rapportent de l'étranger des offres de certaines maisons pour certaines marchandises, différents catalogues, et finalement leur propre expérience de consommateurs. Les questions : quel peut bien être le prix de cette marchandise à l'étranger ? combien sa qualité diffère-t-elle là-bas de celle d'ici ? qui ne se posaient plus du tout durant les dernières années se posent maintenant de plus en plus fréquemment
Les voyages à l'étranger seront de plus en plus fréquents. Nous devons par tel ou tel moyen faire connaître l'industrie étrangère à nos directeurs de trusts, directeurs d'usines, aux meilleurs étudiants techniques, à nos contremaîtres, à nos mécaniciens, à nos ouvriers spécialisés — naturellement pas à tous à la fois, mais en tenant compte d'un ordre de succession opportun. Car le but de ces voyages à l'étranger justement à donner à la troupe d'élite des dirigeants de notre production la possibilité de juger à tous points de vue chaque coefficient de comparaison qui ne serait pas favorable, et de pouvoir ainsi le corriger avec sûreté en notre faveur.
Penser que cette orientation vers l'occident ne concerne que les sommets économiques serait une preuve d'imbécillité bureaucratique. Au contraire, cette orientation vers l'occident a un caractère de masse très profond et doit aller «jusqu'en bas».
La contrebande joue un rôle non moins important à cet égard. Mais il ne faut pas le surestimer. La contrebande est une partie sinon louable, du moins assez importante de la vie économique, partie qui en outre a sa cause fondamentale dans les coefficients de comparaison de l'économie mondiale, car le contrebandier n'importe que des produits étrangers qui sont d'une qualité supérieure et meilleur marché que les nôtres. Soit dit en passant, c'est à cause de cela que la lutte pour la qualité de la production est la meilleure méthode de lutte contre la contrebande, qui fait actuellement sortir du pays pour des douzaines et des douzaines de millions de change. La contrebande s'intéresse surtout aux petits articles, mais c'est justement cette bimbeloterie qui joue un rôle énorme dans la vie journalière.
Il y a un autre domaine dans lequel les comparaisons avec l'étranger n'ont, à vrai dire, jamais cessé : c'est celui des machines et instruments agricoles. Le paysan connaissait la faux autrichienne et la comparaît toujours à la nôtre. Il connaissait l'Américaine Mac-Cormic, le Canadien Harris, l'Autrichien Heydt, etc. Actuellement, toutes ces comparaison continuent dans la mesure où notre agriculture prend de l'essor et où la demande en machines agricoles augmente de nouveau, et au-dessus d'elles s'établit une nouvelle comparaison : comparaison entre le tracteur américain «Fordson» et notre modèle. Si un paysan qui vient d'acheter une batteuse actionnée par des chevaux, voit, après deux ou trois heures, se briser sous ses yeux une barre en fer de mauvaise qualité, il soulignera ce fait d'un triple «mot d'ordre «qui dépassera n'importe quel terme énergique. En ce qui concerne l'ouvrier, le coefficient de comparaison ne le gêne pas tant dans les produits qu'il fabrique lui-même que dans ceux qui servent pour la production, ainsi qu'en partie pour la consommation. Il connaît fort bien la qualité des tours, des mesures , du matériel, des instruments de provenance américaine ou russe. Inutile de dire que les ouvriers qualifiés sont extrêmement sensibles à ces différences de qualité et que l'une des tâches de l'apprentissage chez nous consiste dans l'accroissement de cette sensibilité de l'extrémité des doigts.
Ce qui vient d'être dit suffit sans doute pour prouver que les coefficients de comparaison de la production mondiale ne sont pas pour nous un vain jeu de l'imagination, mais une chose de la plus haute importance pratique qui reflète les nouvelles tâches de notre développement économique.
Ce système de coefficient de comparaison nous fournit aussi une vue transversale de notre économie actuelle d'après le niveau atteint par l'économie mondiale. L'évaluation moyenne de coefficient de notre production totale indiquera le degré de notre retard dans le domaine de la production, exprimé par un chiffre exact.
Mesuré en espacements périodiques, les chiffres mesurant les marchandises et la moyenne du coefficient qui vient d'être mentionné donneront ensemble l'image de ce que nous avons atteint et nous indiquera l'allure de notre progrès aussi bien dans les différentes branches de l'industrie que dans l'industrie totale.
Quand on roule en voiture, on estime le chemin parcouru à vue d'œil ou d'après l'ouïe ; l'automobile, par contre, a son compteur kilométrique automatique. Dorénavant, notre industrie ne devra pas faire un pas en avant sans un «compteur de vitesse internationale», dont les indications seront le point de départ non seulement de nos mesures économiques les plus importantes, mais aussi de beaucoup de nos résolutions politiques.
S'il est exact que la victoire d'un ordre social dépend de la supériorité de la productivité de travail qui est inhérente — ce qui est indiscutable pour des marxistes — il nous faut une évaluation quantitative et qualitative exacte de la production de l'économie soviétique, aussi bien pour nos opérations commerciales courantes, que pour la critique d'une étape donnée de notre évolution historique.
notes
[*] note éditeur. L'énergie électrique de l'Union soviétique atteignait, en 1926 : 1.440 millions de kw.
[1] Si nous avons fait état plus haut de quelques objections, ce n'est pas pour signifier que l'idée des coefficients de comparaison se heurte à la résistance des cercles intéressés. Au contraire, ceux qui sont intéressés dans la production, dans le commerce de l'Etat, dans le syndicalisme et dans les instituts de sciences techniques, ont la plus grande sympathie pour cette idée qui ressort de tout notre développement économique. (L.T.).