1923 |
Au lendemain de la révolution, Trotsky aborde les problèmes de la vie quotidienne : rapports travail/loisirs, condition des femmes, famille, gestion des équipements collectifs, logement, culture et cadre de vie... |
Les questions du mode de vie
QUESTION N°4
RÉPONSES
MARININE. – Les ouvriers accordent moins d'importance aux informations journalistiques, surtout depuis qu'ils ont pris conscience que les remous soulevés par les journaux donnent très peu de résultats.
KAZAKOV. – Le plus intéressant serait d'avoir des cartes extrêmement simples et claires, par exemple une carte de la Russie où l'on indiquerait le lieu des diverses activités économiques.
ZAKHAROV. – Les connaissances géographiques en ce qui concerne la Russie sont maintenant assez satisfaisantes, car il y a peu d'ouvriers qui, au moment de la révolution, n'aient pas quitté Moscou pour se rendre en divers endroits : soit pour aller au front, ou pour se procurer des denrées, etc. Si bien qu'ils ont appris dans la pratique la carte de la Russie; mais en ce qui concerne le reste du monde, il n'en va pas de même. Il y a même de nombreux communistes qui ne savent pas où se trouvent les autres pays. C'est pour cela que parfois un bon exposé sur la situation internationale n'est qu'à demi compréhensible. Il existe des cartes de géographie dans quelques usines, mais elles sont anciennes. Il faudrait un type de carte qui montre bien aux ouvriers la situation géographique des Etats; lors des exposés, il serait bon d'en éclairer quelques points.
Il faudrait, comme au moment de la guerre, placer dans les lieux publics des cartes du monde extrêmement simples.
LAGOUTINE et KAZANSKI. – Les masses ont sans cesse tendance à surestimer la signification des événements; on entend dire : "ça commence pour de bon !", "on nous appelle à l'aide !".