1848-49 |
Marx et Engels journalistes au coeur de la révolution... Une publication effectuée en collaboration avec la bibliothèque de sciences sociales de l'Université de Québec. |
La Nouvelle Gazette Rhénane
Le 18 mars
Cologne, le 18 mars.
Nous avouons à nos lecteurs que nous ne savons pas quel éditorial écrire aujourd'hui. La révolution de mars à Berlin, ce faible écho de la révolution à Vienne, ne nous a jamais enthousiasmés. Le 19 mars 1848 Berlin chantait «Jésus, mon doux espoir ! » Nous conseillons cette fois aux braves Berlinois de dire le 18 mars : « Wrangel, mon doux espoir . »
La Nouvelle Gazette rhénane ne fêtera son anniversaire que le 25 juin [1].
Et que fera la Kölnische Zeitung, c'est-à-dire la « bourgeoisie de Cologne » ?
Le 22 mars 1848, le principal reproche de la Kölnische Zeïtung à « M. von Arnim » était d'avoir interdit la Gazette rhénane . À cette époque Camphausen n'était pas encore ministre. Ceci à titre d'information.
Nous nous souvenons encore des temps heureux où Camphausen était notre ministre à Cologne [2] . Les rapports du Camphausen d'autrefois avec nous et nos rapports actuels avec lui - voilà le secret de la révolution de mars 1848.
Notes
[1]
Le 25 juin 1849, jour anniversaire du soulèvement des ouvriers parisiens. La Nouvelle Gazette rhénane
a toujours considéré le soulèvement de juin 1848 comme la première bataille rangée du prolétariat et de la bourgeoisie.
[2]
Camphausen était un des actionnaires de la Rheinische Z
eitung qui parut de 1842 à 1843 à Cologne.