1848-49 |
Marx et Engels journalistes au coeur de la révolution... Une publication effectuée en collaboration avec la bibliothèque de sciences sociales de l'Université de Québec. |
La Nouvelle Gazette Rhénane
Les calomnies de la Nouvelle Gazette rhénane
Cologne, 13 décembre.
L'article de la Nouvelle Gazette rhénane du 4 juillet qui vaudra au gérant Korff, au rédacteur en chef* Marx et au rédacteur de ce journal Engels de comparaître devant les Assises le 20 courant, se termine par ces mots :
« Voilà donc les actes du ministère d'action, du ministère du centre gauche, du ministère de transition à un ministère de la vieille noblesse, de la vieille bureaucratie, de la vieille Prusse. Dès que M. Hansemann aura rempli son rôle de transition, on le congédiera.
Mais la gauche de Berlin doit se rendre compte que l'ancien pouvoir ne peut lui abandonner tranquillement de petites victoires parlementaires et de grands projets de constitution que s'il s'empare entre-temps de toutes les positions réellement décisives. Il peut tranquillement reconnaître à la Chambre la révolution du 19 mars pourvu que celle-ci soit désarmée à l'extérieur de la Chambre.
La gauche pourrait trouver un beau matin que sa victoire parlementaire et sa défaite effective coïncident. Le développement de l'Allemagne a peut-être besoin de tels contrastes. Le ministère d'action reconnaît la révolution, en principe, pour effectuer, en pratique, la contre-révolution. »
Les faits ont montré combien la Nouvelle Gazette rhénane a calomnié le gouvernement et ses satellites.