1845 |
Source : numéro 2
(troisième année) du Bulletin communiste, 12 janvier
1922, avec d'autres lettres, précédées de l'introduction
suivante de la traductrice Alix
Guillain : |
C'est donc l'argent, je l'ai dit et nous l'avons vu, qui est la malédiction pesant sur le sujet libre, lui interdisant l'entrée du paradis, l'empêchant de descendre dans ce fleuve d'où il renaîtrait à sa vraie existence. Depuis que j'ai compris cela, j'ai voué une haine mortelle, et bien fondée à chacun de ceux qui possèdent. L'argent est la seule institution contre laquelle je dirige mes armes. Toute autre chose ne vaut pas la peine qu'on s'y mouille la main, ou ne m'intéresse qu'indirectement. L'argent est aujourd'hui la clé de la porte qui donne accès au monde du réel, à la réalité et à la jouissance de soi dans cette réalité. Mais le jour viendra où nous renverserons ce moloch incandescent et jetterons après lui dans les flammes dévorantes ses traîtres et ses ministres.