(1918-1968)
Cheminot, Servin adhère aux Jeunesses Communistes en Haute-Saöne en 1934. Résistant à partir de 1941, il sera adjoint à la direction du Front National de la Région Parisienne à la fin de la guerre.
A partir de 1945, Servin grimpe dans l'appareil et est élu député en 1950. Parrallèlement il prend la direction de la section des cadres du P.C. A ce titre il sera étroitement impliqué dans les purges d'alors, notamment l'"affaire Marty-Tillon". Son activité lui vaudra d'apparaître alors comme le dauphin de Thorez.
Mais à partir de la mort de Staline, il s'oppose à Thorez. Déstalinisateur convaincu, il se lie aux courants du P.C. qui veulent alors aller plus loin que ne le désire l'appareil.
L'affrontement débute à la fin 1958 : ce sera l'affaire "Servin-Casanova". Soumis à de multiples pressions, Servin capitule très vite et s'engage dans la voie de "l'autocritique". Exclu de la direction, il finira obscur permanent du Parti en Moselle.