(1881-1967)
Maçon syndicaliste, membre du au S.P.D. en 1901, leader des ouvriers de Chemnitz, en Suisse de 1909 à 1914 et exclu du S.P.D. en 1915. Devient ensuite l'un des animateurs du groupe Spartakus, co-fondateur du P.C. allemand (K.P.D.) dont il prend la direction au congrès (illégal) de Iéna en septembre 1921. Membre du présidium de l'I.C. en 1922-23, il participe à Moscou aux préparatifs de l'insurrection d'octobre 1923 décidée par l'I.C. De retour de Moscou, il demande le 21 octobre à la conférence de Chemnitz la grève générale malgré l' état d' exception. Les sociaux-démocrates refusant, l' insurrection est annulée, mais éclate malgré tout à Hambourg. Ce sera un désastre. Rendu responsable par Zinoviev de l'échec, il est limogé de la direction en avril 1924, rappelé à Moscou, et accusé d'appartenir à l'opposition trotskyste. Boukharine lui permet de rentrer en Allemagne en 1928. Exclu du P.C. fin 1928, il fonde le KPO (Parti communiste - Opposition) qui élabore une analyse marxiste du fascisme, en montre le danger et se prononce pour le front unique des organisations ouvrières. Le KPO va demeurer une petite formation (3400 membres), considérée par Trotski comme une opposition de droite. Une partie du KPO rejoint les socialistes de gauche pour fonder le SAP en 1931. Brandler émigre en France en 1933, en 1941 à Cuba. Il rentre en 1949 en RFA, dirige le groupe "Arbeiterpolitik", et décède à Hambourg en 1967. |